Maurice Decker donnera un cycle de conférences:31octobre ,1et 2 novembre 07
à Paris centre,EGLISE BAPTISTE 23 rue Beaunier.Paris 14ème.
Extrait d'un Article de Maurice Decker publié dans la revue promesses.
UNE EGLISE EN MARCHE
Une communauté explosive
Maurice Decker L'Eglise locale: une communauté explosive(2 Rois 6.1-2) Après le temps de la nourriture, voici celui de l'exercice physique. Pour le maintien d'une bonne santé spirituelle, l'action doit être étroitement associée à l'enseignement dans la vie du membre d'église. Dans notre «texte illustration» nous voyons les fils des prophètes passer à l'action, confrontés qu'ils sont avec une «crise du logement.» ils connaissent les problèmes bénis de la croissance. La maison qui les abrite est trop petite. il faut construire plus grand. Cette situation suggère une seconde caractéristique d'une église locale en marche: elle est explosive (et non implosive!), c'est-à-dire dynamique, contagieuse, envahissante... Elle vise la multiplicationActes 6.7; 8.4-5,25,40; 9.31,35; 11, 19-24; etc.) L'Eglise locale n'est pas un club de gens sélects, encore moins un ghetto ou une société secrète. Ses locaux ne sont pas à confondre avec des bocaux. Elle fait partie d'un organisme vivant, le corps de Christ, dont les cellules doivent se multiplier. Dans un de ses livres1, Ralph Shallis signale qu'une cellule biologique en bonne santé peut se reproduire en moins d'un an, cent-vingt milliards de fois, de manière à créer un être humain, un bébé. Vers l'âge de 15-17 ans, il y a quatre-cents milliards de cellules qui sont toutes issues de cette cellule originelle. L'église locale vise donc continuellement sa reproduction par la multiplication de chaque cellule vivante qu'est le disciple de Christ. Ce processus fantastique a commencé à Pentecôte: Le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Eglise ceux qui étaient sauvés (Actes 2.47). Décrivant la vie quotidienne des premiers chrétiens, de l'an 95 à l'an 197, A. Hamman écrit: «La rapide expansion du christianisme, en contraste avec la décadence des religions païennes, a surpris, parfois attérré les païens. ..Moins de deux siècles après la mort du Christ, les chrétiens occupent dans l'empire, une position indéracinable. A la veille de la paix constantinienne, leur nombre est estimé à 5% et même 10 % de la population de l'Empire.»2. Il est intéressant de constater que ce passage est tiré d'un chapitre que l'auteur a intitulé «La contamination de la foi». J'ai lu ailleurs que l'Empire Romain comptait deux à trois millions de chrétiens en l'an 150 et cinq à six millions vers l'an 300. La lecture de l'échange de correspondance entre Pline le Jeune, proconsul de Bithynie (dans le nord-ouest de l'actuelle Turquie) et l'empereur Trajan, vers 112, est hautement suggestive: «...l'affaire m'a paru mériter que je prenne ton avis, surtout à cause du nombre des accusés. Il y a une foule de personnes de tout âge, de toute condition, des deux sexes aussi, qui sont ou seront mises en péril. Ce n'est pas seulement à travers les villes, mais aussi à travers les villages et les campagnes que s'est répandue la contagion de cette superstition...» Pline évoque plus loin la crise économique provoquée par cette «contagion» :temples païens presque abandonnés, cérémonies rituelles longtemps interrompues, très rares acheteurs d'animaux pour les sacrifices... Une église locale en marche respire donc l'évangélisation, c'est-à-dire la communication tous azimuts de la Bonne Nouvelle (le verbe évangéliser se trouve 54 fois dans le N.T). Toutefois, en dehors de l'ordre de faire des disciples, dans Matthieu 28.19-20, il n'est jamais directement ordonné d'évangéliser dans le N.T. car cela va de soi... c'est aussi indispensable que de respirer pour vivre. L'évangélisation est «inscrite dans les chromosomes» de l'homme nouveau (Phi1 2.14-16). Chaque membre a compris que sa vie doit se multiplier. Nous sommes loin de cette définition caricaturale de l'expérience chrétienne: «une secousse initiale suivie d'une inertie chronique.» Il ne faut pas oublier de noter le lien étroit entre évangélisation et église locale dans le N.T. (Act 13.1,3; 14.26, 28; 15. 30-35, 40, etc.). Toute oeuvre travaillant à l'évangélisation se doit de ne pas dissocier ce que le Seigneur a uni si elle veut être approuvée de Lui et porter du fruit qui demeure. Elle est extravertie
C'est-à-dire tournée vers le monde extérieur et non en position foetale, repliée sur elle-même. Son action s'effectue du dedans vers le dehors.
Elle va là où se trouvent les gens (dans les rues et les maisons, sur les places...) Act 5.42,8.25, 10.24, 16.13, 17.17,20, etc. |