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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 16:01

De l’Eglise Biblique à l’Apostasie Moderne , par Frédéric Buhler *

« Comment en un plomb vil l’or pur s’est-il changé ? »

(Racine)

Des tendances étrangères au christianisme primitif se manifestent déjà au sein des églises apostoliques. L’apôtre Paul doit lutter contre l’influence du légalisme juif (importance des œuvres, en vue du salut) et contre l’influence de la philosophie (vaines et dangereuses spéculations de l’intelligence : gnosticisme).

  Matérialisation :   du symbole au sacrement

  La réalité spirituelle intérieure représentée par un signe extérieur dans le cas du baptême et de la cène est insensiblement, mais presque entièrement, remplacée par le signe. Ce qui n’était qu’un symbole devient un sacrement. Puis, partant de certaines pratiques, d’autres sacrements font leur apparition. Finalement, le Concile de Trente (1545-1563) fixe leur nombre à sept : le baptême, la confirmation, l’eucharistie (ancienne cène), la pénitence, l’extrême onction, l’ordre, le mariage. Ces cérémonies ne symbolisent plus des grâces déjà reçues, mais confèrent des grâces. Les actes eux-mêmes deviennent méritoires et exercent un pouvoir magique indépendamment des dispositions de cœur et d’esprit.

Cléricalisation :  de la fraternité initiale à la hiérarchie organisée

Les chrétiens s’éloignent de la familiarité et de la fraternité primitives. Pour administrer les sacrements, il faut des spécialistes, les anciens deviennent des évêques, d’autres fonctions sont instituées. Une hiérarchie s’établit, l’évêque de Rome devient le chef suprême des églises. Les simples fidèles ont finalement besoin de ces intermédiaires humains pour se mettre en règle avec Dieu. La médiation unique de Jésus-Christ est remplacée par la médiation du clergé, des saints et de la Vierge. Le clergé est une classe spéciale qui se reconnaît au costume. L’ordre est un sacrement. La succession apostolique ne réside plus dans la fidélité à l’enseignement des apôtres, mais dans la transmission des pouvoirs par le clergé actuel au clergé de demain. L’autorité du pouvoir ecclésiastique s’affirme : l’usage de la force et de la contrainte physique se répand de plus en plus dans la répression de l’hérésie (considérée telle à tort ou à raison).

Fixation de la doctrine : de la révélation divine aux inventions humaines

En face des adversaires juifs et païens et devant l’éclosion des hérésies, le christianisme doit fixer sa doctrine. On tente de la rendre systématique. De grandes controverses ont lieu, des conciles sont appelés à prendre des décisions. La Bible ne suffit plus comme source doctrinale. On y joint progressivement la tradition (Pères de l’Église, Décrets des conciles, Dogmes pontificaux). Cette tradition possède la même autorité que la Bible (Concile de Trente). En fait, elle est considérée comme étant supérieure aux Écritures puisque c’est elle qui en donne la véritable interprétation. De toute cette évolution est né un système d’inspiration humaine, sinon diabolique, de doctrines généralement étrangères, et souvent contraires aux enseignements de la Bible. L’autorité ecclésiastique prétend être aujourd’hui seule capable d’interpréter les Écritures et d’enseigner la vérité.

Universalisation :de l’ecclésia biblique à l’Eglise de multitude

Par le développement des sacrements dans lesquels l’acte extérieur seul suffit (sinon en doctrine, du moins dans la pratique), la différence entre les églises et le monde s’estompe, puis s’efface. On ne devient plus chrétien par la nouvelle naissance mais on naît chrétien ou on le devient par le baptême des nourrissons. Aussi ne faut-il pas s’étonner de la reconnaissance du christianisme comme religion d’état (sous Théodose en 391) et des conséquences qui en découlent. Tous les citoyens de l’empire sont alors chrétiens, au moins de nom. Le christianisme est devenu héréditaire. Les bébés sont accueillis dans l’église par la « régénération » baptismale. Les églises de professant sont remplacées par des églises de multitude. Ces sociétés de chrétiens de nom ne sont plus des « églises » au sens biblique du terme.

Localisation :du culte en esprit et en vérité aux manifestations localisées dans l’espace et dans le temps

Comme sous l’ancienne alliance on adorait à Jérusalem, de même insensiblement on adore dans les lieux saints consacrés au culte. Comme autrefois aussi, on adore plus spécialement à certaines époques. Des fêtes sont instituées, leur date est fixée d’une manière ou d’une autre. Il y a un calendrier ecclésiastique. On a donné aux fêtes païennes un contenu « chrétien ». Mais dans ces fêtes se révèle tout de même le paganisme de l’homme naturel. La théorie des lieux saints et des temps consacrés permet aux « fidèles » d’avoir des temps et des lieux où ils échappent aux exigences divines.

Humanisation :de la condescendance de Dieu à l’exaltation de l’homme

L’incarnation et la mort du Fils a été la manifestation la plus éclatante de la condescendance de Dieu à l’égard de ses créatures souillées et rebelles. Mais le Christ ressuscité a été souverainement élevé. Le culte et l’activité missionnaire de l’église primitive sont centrés sur la gloire de Dieu et de son Fils. L’homme n’est que néant devant son Créateur et son Rédempteur. Insensiblement, on évolue vers l’exaltation de l’homme. Les prêtres et les dignitaires de l’ « Église » s’arrogent ce qui ne revient qu’à Dieu. La créature est glorifiée jusqu’à être appelée dans le cas de l’évêque de Rome « Saint-Père » et dans le cas de Marie « Reine du ciel ». Dans d’autres sphères, on célèbre les conquêtes de la « Science » ou on espère la venue par l’effort conjugué des hommes (libéralisme, oecuménisme) du royaume de Dieu sur la terre, âge d’or de paix et de prospérité universelles.

Paganisation :du christianisme primitif à un système pagano-chrétien

L’ensemble de ces tendances ramène le christianisme au niveau d’une religion païenne. Les pratiques magiques, l’organisation centralisée, l’usage de la force, les traditions humaines, la localisation du culte sont des traits dont l’origine remonte soit aux pratiques du paganisme ou du judaïsme, soit à l’administration civile ou religieuse de l’empire romain. En devenant terrestre, humain et temporel, le christianisme perd ses caractères spirituel, divin et éternel qu’il possédait à l’origine. Cette étrange et diabolique association du christianisme avec le paganisme a donné naissance aux grands mouvements catholiques romain ou orthodoxe, anglican ou réformé dans lesquels, malgré les déviations de leur système, de vrais adorateurs adorent Dieu en esprit et en vérité, pendant que dans des communautés dont le système religieux est plus conforme à l’idéal primitif, des croyants individuels manifestent à des degrés variés cette même union pagano-chrétienne par leurs erreurs doctrinales ou les égarements de leur vie chrétienne.

Cela s’explique par l’ingérence constante de la vieille nature païenne dans tous les domaines de la vie spirituelle des croyants véritables.

C’est pourquoi cette parole s’adresse à tous : « Veillez et priez ».

Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres.

Apocalypse 2:5

 

 

Source : Centre de Recherches, d’Information et d’Entraide - C.R.I.E.

  *F.Bulher  1914-2007 = http://jesus-sauve-aujourd-hui.over-blog.com/article-16177106.html

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Lecture de ce troisième dimanche de l'Avent : Livre de Sophonie 3,14-18. Pousse des cris de joie, fille de Sion ! éclate en ovations, Israël ! Réjouis-toi, tressaille d'allégresse, fille de Jérusalem ! Le Seigneur a écarté tes accusateurs, il a fait rebrousser chemin à ton ennemi. Le roi d'Israël, le Seigneur, est en toi. Tu n'as plus à craindre le malheur. Ce jour-là, on dira à Jérusalem : « Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir ! Le Seigneur ton Dieu est en toi, c'est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête. » J'ai écarté de toi le malheur, pour que tu ne subisses plus l'humiliation. Livre d'Isaïe 12,2.4bcde.5-6. Voici le Dieu qui me sauve : j'ai confiance ; je n'ai plus de crainte, Ma force et mon chant, c'est le Seigneur ; il est pour moi le salut. Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom, Annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! Redites-le : « Sublime est son nom ! » Jouez pour le Seigneur ! car il a fait des prodiges que toute la terre connaît. Jubilez, criez de joie, habitants de Sion, car il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël ! Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4,4-7. Frères, soyez toujours dans la joie du Seigneur ; laissez-moi vous le redire ; soyez dans la joie. Que votre sérénité soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, dans l'action de grâce priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer, gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus. Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 3,10-18. Les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? » Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec celui qui n'en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même ! » Des publicains (collecteurs d'impôts) vinrent aussi se faire baptiser et lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. » A leur tour, des soldats lui demandaient : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites ni violence ni tort à personne ; et contentez-vous de votre solde. » Or, le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Messie. Jean s'adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. » Par ces exhortations et bien d'autres encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

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