D’abord pour le journalisme, désormais si souvent dénué de sens critique. Les journalistes ont pris pour argent comptant ces déclarations agrémentées d’une vidéo, ne cherchant pas à recouper l’information. Il aura fallu l’intervention de la mère de la jeune femme pour que l’organe de presse réalise que Raphaëlla faisait oeuvre de mythomanie. Mais le goût du croustillant et du scoop ont gagné et la fausse information était publiée, créant un précédent, a minima en terme d’émoi collectif.
C’est fâcheux aussi pour cette jeune femme. Dans sa souffrance de s’être vu retirer la garde de ses enfants pour cause de mythomanie, la voilà exposée en pâture à la moquerie de tous, dans une exclusion que la télé-réalité va fixer pour longtemps. Comme si elle avait besoin de mourir un peu plus.
Mais c’est enfin regrettable pour les défenseurs de la Gestation Pour Autrui (GPA), et nous ne pouvons que nous en réjouir.
Par ce délire personnel de Raphaëlla, devenu collectif dans une expérience de faillite médiatique, est enfin montrée que la GPA sera toujours une arme des forts pour se jouer des faibles, une
arme de la tristesse des riches pour acheter la tristesse des pauvres. Bref, la GPA est un outil de domination pitoyable qui enfonce ceux qui sont déjà dans les fossés de l’histoire…
Que Raphaëlla trouve sur sa route ceux qui pourront l’aider.
Et que le délire s’arrête.
Gilles Boucomont